Lettre ouverte aux élus(es) de la majorité municipale de Romans
Mesdames, Messieurs,
Lors de la séance du conseil municipal du 29 juin 2021, monsieur Jacquot, adjoint (bien mal nommé) au devoir de mémoire, a annoncé que les portes du Musée de la Résistance en Drôme et de la
Déportation, situé à l’espace visitation ne réouvriraient pas.
Alors que tous les autres musées, après une longue période de confinement pouvaient dès le 19 mai accueillir à nouveau le public, le musée de la Résistance est resté portes closes.
Nul doute que cette décision inique a été prise au plus haut de la municipalité, se servant de façon machiavélique de la fermeture consécutive à la pandémie pour réaliser leur funeste
projet. La question qui est sur toutes les lèvres est POURQUOI ?
Les nombreuses sollicitations des associations d’anciens combattants sont restées vaines ceci malgré plusieurs courriers.
A ce jour on ne sait toujours pas quelles sont les réelles motivations de nos édiles et ce ne sont pas les lamentables raisons invoquées en conseil municipal, qui prêteraient à sourire si
la situation n’était pas si grave, qui peuvent justifier une telle décision. Monsieur Jacquot a déclaré « La guerre est terminée depuis plus de 75 ans, les acteurs de ce douloureux conflit ont
aujourd’hui disparu ou sont très âgés, de fait la connaissance de ces temps tragiques est portée maintenant par l’école. Les nouvelles technologies permettent d’avoir accès à des milliers de
documents etc. etc. »
Si par « nouvelles technologies » on entend Internet, le musée de la chaussure ainsi que tous les musées en général ont du souci à se faire.
J’ai la faiblesse de penser que les élus(es) que vous êtes puissent cautionner une telle décision. Certains parmi vous ont peut-être des parents qui ont participé à la Résistance, si c’est
le cas, face à votre passivité, vos défunts aïeux doivent se retourner dans leur tombe.
Le mépris affiché par votre majorité est une atteinte à la mémoire de ceux qui ont créé ce musée dans le but de perpétuer le souvenir de cette période tragique de notre histoire locale et
nationale, ainsi qu’un profond mépris envers tous ces Résistants qui ont combattu au péril de leur vie pour libérer notre pays.
Le 22 août prochain, cela fera 77 ans que Romans fût libéré par la Résistance. Les associations d’anciens combattants et les amis de la Résistance seront présents pour honorer la mémoire de
ces hommes et ces femmes qui, au péril de leur vie, s’étaient engagés dans cette périlleuse aventure.
La présence à cet hommage de toute personne qui aujourd’hui cautionne, et à fortiori est à l’origine de la disparition du musée de la Résistance, serait d’une hypocrisie sans borne, et un
affront supplémentaire envers celles et ceux qui, il y a 77 ans, chassaient l’ennemi de notre ville.
Romans le 04 août 2021 - Un Romanais indigné - René Louséghénian
HISTORIQUE du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation de Romans-sur-Isère :
COMITÉ DE DÉFENSE ET DE
DÉVELOPPEMENT
DU MUSÉE DE LA RÉSISTANCE
EN DRÔME
ET DE LA DÉPORTATION, DE ROMANS-SUR-ISÈRE
5, impasse André Chénier
26100
ROMANS-SUR-ISÈRE
CENTRE HISTORIQUE DE LA RÉSISTANCE EN DRÔME
ET DE LA DÉPORTATION
Quelques éléments historiques
1972.
D’anciens Résistants et Déportés décident de créer un Musée de la Résistance et se constituent en Comité du Musée de la Résistance et de la Déportation. Ils appartiennent à 3
associations : l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance (ANACR), à la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes ‘FNDIRP) et à l‘Association
des Pionniers et Combattants du Vercors. Ce sont :
Marcel Bardin, Lucien Bertrand, René Blint, Joseph Bouvard, Michel Combe, Pierre Cuminal, Gérard Devigne, Henri Doenias, Alexandre Drevet, Fernand Dumas, Henri Fichet, Henri Fournet, Camille
Gaillard, Eugène Guillot, René Martin, Roger Millou, Robert Monier, Roger Monnard, André Riou, René Robert, Fernand Rossetti, Marcel Vallon.
Délibération de la séance du Conseil Municipal du 7 novembre 1972 concernant « l’aménagement d’une salle de la Résistance dans l’actuel Musée municipal ».
1974.
Inauguration du Musée de la Résistance par le préfet Claudius Brosse et Jacques Debû-Bridel, ancien résistant, membre du Conseil national de la Résistance.
Le Comité élabore le scénario d’un film « La Drôme dans la Résistance »
1988.
Mme Chantal Magnat, agent du Musée de la chaussure, est détachée auprès du Comité, pour l’aider à l’administration et à l’animation du Musée de la Résistance et de la Déportation. Elle
dispose d’un bureau au rez-de-chaussée de l’aile sud de l’Espace Visitation.
1992.
Une réflexion est engagée au sein du Comité pour une nouvelle présentation de 1919 à 1945. Une nouvelle scénographie est envisagée. Sa mise en place durera 2 ans.
7 octobre 1993.
Le Musée devient « Centre Historique de la Résistance en Drôme et de la Déportation » (CHRDD).
27 août 1994.
Inauguration du nouveau Musée par le maire Henri Bertholet et de nombreuses personnalités locales et départementales.
Mai 1999.
Installation au second étage de l’aile sud, au-dessus du Musée de la Résistance, du Centre de documentation et du bureau de la responsable.
21 Décembre 2000.
Signature d’une convention entre le maire, Henri Bertholet, et le président du CHRDD, Jean Chapus.
Il y est stipulé notamment :
Article 3 : « Le Comité reste seul maître d’ouvrage et conserve la propriété intellectuelle et morale sur tous les documents présentés ou mis à la disposition du public
qu’ils soient sous forme de textes éléborés par le Comité ou de photographies, de montages organigraphiques ou statistiques, de montages sonores, de montages synoptiques commentés, de montages
audio-vidéo, etc. »
« Afin de protéger le devoir de mémoire, le CHRDD garde seul autorité pour la présentation ou mise à disposition du public des documents :... »
Conformément aux statuts du 6 mars 1972, qui restent en vigueur, la Commune de Romans s’engage à respecter dans l’esprit et dans la lettre, la collection présentée ou qui pourrait être
présentée et se donne pour mission d’assurer sa pérennité. »
Et dans l’article 9 : « Dans l’hypothèse où des travaux devraient être entrepris par la ville de Romans dans les bâtiments du CHRDD, le Comité sera prévenu 3 mois à l’avance
par lettre recommandée avec AC, sauf cas d’extrême urgence ».
Janvier 2004.
Création du site internet www.resistance-drome.org
Octobre 2004.
Pour compenser les pertes des membres disparus, le Comité modifie ses statuts pour pouvoir s’ouvrir à des personnes non résistantes ou non déportées qui s’intéressent à l’histoire de la
Seconde Guerre mondiale. Y sont notamment admis Jean Brunet, Alain Coustaury et Jean Sauvageon.
2009.
La ville de Romans prend la pleine et entière responsabilité du Centre Historique de la Résistance en Drôme et de la Déportation. Un Comité scientifique est créé.
« Le Conseil scientifique est un groupement consultatif dont la vocation est de porter un regard sur les activités du Musée, sur son évolution et d’émettre des avis sur tel ou tel
aspect de la politique scientifique de ce dernier. Il doit permettre d’éclairer les activités du Musée et d’apporter son expertise auprès de la municipalité. »
…
Les membres du Conseil scientifique se réuniront au moins une fois par trimestre... »
…
Afin de garantir dans le temps, l’esprit et l’intégrité du site internet www.resistance-drome.org, tout
changement dans les textes, les documents photographiques et sonores, ou plus généralement l’ensemble de la structure et du contenu visible et invisible du site originel, devra être soumis à
l’examen du Conseil scientifique et approuvé par la majorité des membres présents. »
Liste des membres : Le Maire (ou son représentant). René Blint. Jean Brunet. Jean Chapus. Michel Combe. Marcel Cohet. Alain Coustaury. Gérard Devigne. Pierre Legeard. Jean Monin. Jean
Sauvageon. Elvio Segatto. L’adjoint au maire délégué à la culture. Le conseiller municipal délégué au Monde Combattant. Chrystèle Burgard, conservateur départemental. Éric Olivier-Drure,
directeur adjoint des Affaires culturelles. Bénédicte de la Vaissière, responsable du service des Archives. Lionel Ferrière, professeur d’histoire, détaché aux Archives. Laurent Jacquot,
professeur d’histoire, détaché aux Archives. »
Plusieurs membres sont décédés : R. Blint. J. Chapus. M. Combe. P. Legeard. J. Monin.
Par la suite, ont été admis : Max Reymond. Jacki Vinay, Danielle Bertrand, Guy Bichon.
8 mai 2019.
Convocation du Conseil scientifique pour le 12 juin 2019 avec, notamment, à l’ordre du jour : « Réflexion sur la valorisation du Musée et la place des associations d’anciens
combattants dans cette valorisation. »
3 juin 2019.
Report de la réunion du Conseil scientifique : « Nous vous informons que la réunion du Conseil Scientifique du Musée de la Résistance et de la Déportation, prévue le mercredi
12 juin prochain, a été annulée. En effet, la proximité des élections municipales nous invite à considérer que ce sera la majorité municipale issue des urnes au printemps prochain, de prendre les
décisions que le comité scientifique lui soumettra. Une autre réunion vous sera proposée, au lendemain des élections. »
Cette autre réunion n’a jamais été convoquée.
27 janvier 2021.
Réunion animée par Laurent Jacquot. Sont présents :
Comité d’Entente : René Moreau, Gérard et Françoise Devigne, Marcel Cohet. ANACR : J. Sauvageon. Enseignants/experts : Valentin Dorne. Lionel Ferrière. Élus
Romans : Laurent Jacquot. Florence Maire. Service patrimoine historique ville : Éric Olivier-Drure. Marine Bellier. Archives Valence Romans Agglo : Bénédicte de
la Vaissière.
« Le musée de la Résistance de Romans connaît ces dernières années une fréquentation assez faible, notamment des scolaires... »...
« Ce bilan nécessite une évolution du concept du MRD après 50 ans d’existence, pour répondre aux nouvelles attentes du public scolaire et aux nouvelles démarches pédagogiques. Cette
évolution repose sur la création d’un pôle d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale dans le bâtiment des archives communales qui permettra une approche plus globale de cette époque et de ses
enjeux. La salle d’exposition accueillera des expositions temporaires […]. »
« Les membres du Comité d’Entente et de l’ANACR tout en reconnaissant que le Musée doit évoluer expriment des réserves à ce projet. Plusieurs remarques sont formulées : regret de la
perte de superficie des lieux d’exposition et risque de perdre du public en séparant les deux musées.... »
(Extraits du compte-rendu de la réunion du 27 janvier 2021).
20 avril 2021.
La plupart des associations concernées se sont rassemblées et ont constitué un « Comité de défense et de développement du Musée de le Résistance en Drôme et de la Déportation ».
L’objet en est définit dans l’article 2 : « Cette association a pour objet le maintien du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation dans les locaux de l’Espace
Visitation, rue Bistour, à Romans. Elle veillera à ce que le projet de rénovation respecte les objectifs que s’étaient fixés les fondateurs du Musée de la Résistance en 1974 ».
Son bureau est ainsi composé :
Présidents d’honneur : Gérard Devigne. Alphonse Taravello, anciens Résistants.
Présidents : Jean Sauvageon. Françoise Devigne.
Vice-présidents : Jacki Vinay. Alain Coustaury.
Secrétaire : Jean Ganimède.
Trésorier : René Louséghénian. Adjoint : André Zentz.
Membres : Henri Germain. Valentin Dorne. Arlette Saint-Michel. Chantal Magnat. Danielle Bertrand.
Le récépissé de déclaration en préfecture est du 24 avril 2021.
Le Comité de défense lance une pétition, le 23 mai, sous deux formes, papier et internet.
30 mars 2021.
Réunion du Conseil municipal qui adopte le projet scientifique et culturel concernant l’Espace Visitation et le Musée de la Chaussure. Le Musée de la Résistance en Drôme et de la
Déportation est exclu de cette étude.
5 et 25 mai 2021.
Le CHRDD est relancé. Il est fait appel aux enfants des fondateurs du Musée pour le conforter. Ont répondu favorablement : Gérard Monier (fils de Robert), Pierre Pieniek (fils de
Daniel). Mireille Millou (fille de Roger), Richard Monin (fils de Jean Monin)...
19 mai.
Après le confinement sanitaire, il est décidé que l’ensemble des Musées en France ouvrirait. Le Musée de la Chaussure est ouvert mais pas le Musée de la Résistance, à Romans. Une délégation
du Comité de Défense du Musée de la Résistance est venue le constater à l’ouverture, à 10 heures, ce qui est certifié par monsieur Laurent Guerrier, huissier de Justice.
Or dans la lettre du 7 avril, il est dit : « Le site ne sera plus accessible pour plusieurs années dès que les travaux commenceront. »
Les travaux n’ont pas commencé. Les travaux concerneront aussi bien le Musée de la Chaussure que celui de la Résistance.
Dans l’après-midi, une conférence de presse informe la population, par le biais des journalistes présents, de la fermeture effective du Musée de la Résistance, de la constitution du Comité de
défense, des actions envisagées.
La pétition, sur papier ou par internet, lancée le 23 mai au soir, a dépassé le millier de signatures, le 31 mai (1016). Elle en a recueilli 4 039 le 5 juillet. 21 784, le 29 juillet. 22 919 le 9
août.
Il est constaté que le site internet, diffusant mondialement l’existence du Musée, est fermé sans que le Conseil scientifique et le CHRDD n’aient été informés et donc consultés. L’origine de
cette décision reste inconnue, secrète.
29 juin.
Au Conseil municipal, en réponse à une question orale d’un conseiller de l’opposition, Laurent Jacquot, ajoint au maire, répond : « La Seconde Guerre mondiale est terminée
depuis plus de 75 ans. Les acteurs de ce douloureux conflit ont aujourd'hui disparu ou sont très âgés. De fait, la connaissance de ces temps tragiques est maintenant portée par l'école. Grâce à
l'évolution extraordinaire de la technologie depuis 20 ans, et les équipements informatiques dont sont dotées les salles de classe, les élèves de 2021 ont maintenant à leur disposition des
milliers de documents audiovisuels qu'ils peuvent exploiter en cours, avec leurs enseignants, seuls ou en groupe. Les collégiens et lycéens romanais qui veulent approfondir leurs cours ont
également toute faculté de se rendre à la Médiathèque Simone-de-Beauvoir qui offre à la lecture, des centaines d'ouvrage sur la Seconde Guerre mondiale, avec des mises à jour de la bibliographie
; ... Enfin, les étudiants et les chercheurs qui veulent retrouver les sources de l'histoire ont accès aux fonds sur la Seconde Guerre mondiale déposés aux archives communales, riches de
plusieurs centaines de documents originaux. ... Ces dispositifs sont des outils complets à la disposition des élèves romanais pour leurs travaux sur la Seconde Guerre mondiale ».
Si on le suit dans cette démarche, tous les musées pourraient être supprimés, leur contenu est accessible sur internet. D’autre part, il ignore les adultes qui visitent le Musée de la Résistance.
D’après, la responsable du Musée de la Résistance et de la Déportation qui vient de prendre sa retraite, 90 % des visiteurs du Musée de la chaussure passent par le Musée de la Résistance.
90 % de 28 000 visiteurs, cela fait plus de 20 000 adultes qui découvrent le Musée de la Résistance chaque année. Ce n’est pas négligeable.
À cette date, nous n’avons jamais eu de contact ou de réponses de la part de Madame Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère.
La suppression du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation serait un affront à ceux qui ont donné leur vie pour libérer notre pays de l’envahisseur nazi et le dégager de l’emprise du
gouvernement de l’État Français installé à Vichy et à ceux qui ont consacré beaucoup de temps pour créer ce Musée.
Cette décision suscite une vague de protestations importante. La pétition demandant la sauvegarde et le développement du Musée obtient un vif succès. Elle a recueilli 18 000 signatures au 10
juillet.
Les protestations
Les diverses associations se sont mobilisées. Le 10 février 2021, le Comité d’Entente des Anciens Combattants s’est réuni. l’ANACR a proposé une lettre ouverte commune à madame le maire de
Romans. Quelques participants ont souhaité visiter les locaux proposés aux Archives municipales avant de signer la lettre. Le président du CE a écrit à madame le maire pour demander une visite
des locaux. Malgré plusieurs relances, la réponse à cette demande de visite n’est jamais parvenue.
De nombreuses lettres ou textes de protestation, émanant de toute la région, ont été adressées à madame le maire :
- Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité Romans, Bourg-de-Péage, Royans, Vercors.
- Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR). Drôme.
- Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité Drôme-Nord.
- Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité de la Plaine de Valence.
- Association Nationale des Pionniers et Combattants du Maquis du Vercors, Famille et Amis.
- Association des Rescapés de Montluc.
- Comité départemental de liaison des Associations d’Anciens Combattants du Rhône et Métropole de Lyon.
- Parti Socialiste Romans.
- Parti Communiste Romans.
- Professeurs honoraires d’Histoire-Géographie de l’Académie de Grenoble, membres de l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie (APHG).
- Association Les Amis d’Antoine Diouf-Albin Durand. Sarrians (84).
- Association Nationale des Ancien Combattants et Amis de la Résistance (ANACR), Comité du Vaucluse.
- Union Départementale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (UDAC) de la Drôme.
- Union Fédérale des Anciens Combattants (UFAC) de la Drôme.
- Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), Comité Romans.
- Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), Comité Bourg-de-Péage.
- Lettre des 3 conseillers départementaux : Anna Place. Gérard Chaumontet. Pierre Pieniek.
- Général Mazars de Mazarin.
- Union locale CFDT.
- Association des Amis du Musée Départemental de la Résistance en Ardèche et de la Déportation.
- Conseil National de la Nouvelle Résistance (CNNR).
Ces lettres n’ont pas toutes suscité de réponse. Certaines ont amené une réponse unique, signée par Ludovic Guigal, conseiller délégué au Devoir de mémoire et aux anciens combattants et
par Laurent Jacquot, adjoint délégué au patrimoine et au Devoir de mémoire, datée du 7 avril 2021 :
« Lors de la réunion du groupe de travail consacré au musée de la Résistance le 27 janvier dernier, nous avons fait part du projet de la municipalité de déplacer le musée au sein des
Archives municipales. Nous avons pris bonne note du fait que cette solution ne convenait pas aux différents acteurs et notamment aux associations du monde combattant qui se sont exprimées par
courrier ou auprès de la presse.
Cependant, l’espace Visitation à Romans, dans lequel s’inscrit le Musée de la Résistance, est au cœur d’un vaste projet de rénovation. Le site ne sera plus accessible pour plusieurs années dès
que les travaux commenceront. Au regard de ces différents éléments, nous faisons le choix de centrer notre démarche sur la réalisation d’expositions temporaires, qui seront en capacité d’attirer
davantage de public tout en renouvelant l’approche de cette période historique. »
Deux lettres recommandées ont été envoyées à Mme la maire de Romans-sur-Isère pour lui demander les raisons de la fermeture du Musée de la Résistance et de la Déportation et n’ont eu
aucune réponse.
Le 9 août 2021
Le président du Comité de Défense et de Développement
du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation
de Romans-sur-Isère
Jean Sauvageon